
Une approche quantitative et multidimensionnelle pour analyser l'évolution des sociétés contemporaines
Une plateforme interactive et ergonomique qui agrège près de 100 indicateurs couvrant les multiples dimensions de nos sociétés, permettant l'exploration de plus de 10 000 corrélations potentielles et la trajectoire de n'importe quel pays dans cet espace de phases via des visualisations dynamiques évoluant dans le temps.
Suivre l'évolution sur des décennies ou des siècles. Visualiser les changements absolus et relatifs. Identifier les tendances structurelles et les points d'inflexion. Possibilité d'ajouter des projections.
Comparer les pays selon différents indicateurs. Classer les performances. Examiner les modèles de convergence ou de divergence. Visualiser l'évolution de cartes en 2D ou 3D.
Tracer n'importe quel indicateur en fonction de n'importe quel autre. Examiner les corrélations globales. Analyser les trajectoires individuelles des pays pour comprendre comment différentes politiques publiques produisent des résultats différents.
Les crises et dérives auxquelles nos sociétés sont confrontées — sociales, environnementales, économiques, politiques, médiatiques et écologiques — sont profondément intriquées. Elles ne peuvent plus être comprises isolément : comme tout problème systémique, elles exigent une lecture transversale du fonctionnement des sociétés et de leurs évolutions.
Pourtant, la production scientifique demeure très segmentée. Il n'existe aujourd'hui aucun observatoire permettant d'analyser de manière réellement transverse les dynamiques sociales, économiques, sanitaires, institutionnelles et environnementales dans un même cadre. L'analyse quantitative des sociétés reste largement dominée par l'économétrie. Or, évaluer un pays presque exclusivement par sa performance économique apporte une vision partielle, et pourraitd d'ailleurs suffire à expliquer nombre des dérives auxquelles les sociétés contemporaines font face. Comprendre et résoudre les crises contemporaines nécessite de décloisonner les savoirs et de mieux appréhender les interactions entre ces dimensions.
Heureusement, depuis la seconde moitié du XXᵉ siècle, l'essor d'Internet, de la science ouverte, des grandes bases de données mondiales et des organisations internationales a rendu accessible un volume sans précédent de données validées sur presque tous les aspects des sociétés humaines. Les institutions internationales (ONU, OCDE, Banque mondiale, OMS), les laboratoires de recherche et de nombreuses ONG produisent aujourd'hui des informations quantitatives détaillées sur la santé, l'éducation, les inégalités, la justice, l'environnement, la démocratie, et bien plus encore.
Nous disposons ainsi à la fois de données solides et de capacités techniques avancées pour les visualiser (comparaisons internationales, analyses temporelles, cartes, trajectoires dynamiques, etc.) et les étudier (corrélations multivariables, modèles causaux, projections, etc.). Pourtant, l'analyse holistique des sociétés contemporaines reste étonnamment sous-développée dans le discours académique comme public.
L'objectif de cet observatoire est donc de combler une partie de ce manque : offrir un premier outil, ergonomique et scientifiquement rigoureux, permettant de visualiser, comparer et analyser un large ensemble d'indicateurs couvrant les principales dimensions du fonctionnement des sociétés.
Dans un contexte de crise de l'information et de montée de la désinformation, un tel outil peut contribuer à réancrer le débat démocratique dans des faits accessibles et vérifiables. Stabiliser ce qui devrait être consensuel — l'état réel et les tendances mesurables de nos sociétés — est indispensable pour permettre un débat public éclairé, durable et constructif.
Les données ne sont jamais neutres. Les statistiques peuvent être utilisées, détournées ou instrumentalisées pour influencer l'opinion publique. Les sources doivent toujours être vérifiées, les méthodologies examinées et les biais potentiels compris. Les données peuvent tout autant servir des objectifs émancipateurs comme manipulatoires.
La corrélation n'implique pas la causalité. Bien que cet observatoire puisse réveler nombreuses correlations entre indicateurs, établir des relations causales nécessite des analyses rigoureuses, des études contrôlées ou des modèles reproduisant corrélations et trajectoires individuelles..
Ceci est un premier prototype. La sélection des indicateurs reste quelque peu subjective. L'accent est mis principalement sur la visualisation plutôt que sur l'analyse statistique avancée. Ce sont des limites reconnues — l'objectif est d'établir une base pour un travail futur plus rigoureux.
Bien que des modèles sociaux puissent révéler des tendances et même faire certaines prédictions se réalisant, les sciences humaines diffèrent fondamentalement des sciences exactes. Contrairement aux phénomènes physiques déterministes régis par des lois universelles, les sociétés humaines sont façonnées par des contingences historiques irréductibles, des spécificités culturelles et des interactions complexes qui résistent à toute formalisation complète. Les modèles restent des approximations — des outils utiles pour comprendre, non des prédicteurs absolus du comportement social.
Pour vos retours, demandes de collaboration ou questions techniques : mso@picouet.fr
Nous sommes aussi à la recherche de partenariats avec des fondations, des institutions éducatives et autres organisations d'intérêt public pour maximiser l'impact de cet observatoire.
Les organisations intéressées par le déploiement de ce type de plateforme avec des données personnalisées sont également invitées à nous contacter.
Cet observatoire est gratuit et indépendant. Si vous le trouvez utile, pensez à soutenir son développement.
Soutenir le projetCet observatoire s'appuie sur l'excellent travail d'OWID. Les sources de données incluent les agences de l'ONU, l'OCDE, la Banque mondiale, l'OMS, le World Inequality Lab et d'autres institutions reconnues.